mercredi 11 mai 2011

Un acte de résistance sociale et républicaine

L'Éditorial de Jean-Claude Mailly , Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mercredi 11 mai 2011

À l'occasion d'une conférence de presse, le 3 mai*, nous avons présenté le livre noir de la RGPP que nous avons réalisé et actualisé, y compris avec des exemples locaux.

Conformément à notre attachement à la république sociale et à ses trois piliers (services publics, régimes sociaux, conventions collectives et statuts nationaux), nous avons publiquement dénoncé les atteintes graves aux principes républicains et aux droits des usagers-citoyens.

De fait, au travers d'une démarche idéologico-budgétaire, la réduction à marche forcée des dépenses publiques conduit à des suppressions d'effectifs, de missions, de services publics.

Exemples à l'appui, nous avons expliqué que la RGPP se traduisait, y compris, par des problèmes importants de sécurité civile ou sanitaire. C'est le cas quand l'État veut se dégager de sa responsabilité dans la gestion de l'hydraulique (surveillance, prévention et gestion des crues) ou quand les abattoirs ne seront plus tenus d'être contrôlés par les services sanitaires.

C'est encore le cas quand la fermeture de services d'urgences et le surbooking des SMUR conduisent à ne pas pouvoir traiter tous les patients et mettent les soignants dans l'obligation de faire des choix déchirants.

C'est aussi le recours possible à des privés pour les procédures d'immatriculation des véhicules, qui conduit à faciliter les erreurs ou trafics.

C'est encore le cas quand, confronté à des problèmes budgétaires, un commissaire de police demande à ses officiers de faire un vide-grenier pour équiper le commissariat.

Vous retrouverez tous ces exemples dans notre livre noir.

Combattre la RGPP et exiger son arrêt est donc un acte de résistance sociale et républicaine indispensable. Cela ne concerne pas que les fonctionnaires, cela concerne tout le monde.

Nous n'avons pas attendu que la campagne électorale pour les élections du 20 octobre 2011 commence pour découvrir les méfaits de la RGPP. Dès 2007 nous avions tiré la sonnette d'alarme.

Une fois de plus nos analyses sont confirmées. À nous tous de les faire connaître, y compris dans la perspective du 20 octobre 2011.

«Je-Nous-Tous avec FO!» est le slogan retenu par la Fédération générale des Fonctionnaires Force Ouvrière.

Notre campagne s'inscrit dans le cadre de la défense et de la promotion des droits individuels et collectifs, sociaux et républicains.

C'est aussi pour cela que nous condamnons la volonté de modifier la Constitution pour y intégrer l'interdiction du déficit budgétaire, tout comme nous condamnons sur le plan européen le «pacte euro», qui veut enraciner l'austérité. Cela s'appelle être cohérent.

* Tenue avec les fédérations des fonctionnaires et des services publics et de santé. 

Service Public:
Je Nous Tous avec FO

Publication

RSA ET «SERVICE SOCIAL» OBLIGATOIRE

Le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a déclaré, dimanche, vouloir déposer un projet de loi pour instaurer un plafonnement du cumul de tous les minima sociaux à 75% du SMIC et imposer à tous les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active) un «service social» de cinq heures hebdomadaires. Un service de travail obligatoire en quelque sorte...

Les Échos
Laurent Wauquiez «a annoncé son intention de déposer dans les dix jours une proposition de loi imposant notamment à tout bénéficiaire du RSA de faire «cinq heures de travail social» par semaine, non payées». Une idée directement inspirée du gouvernement conservateur britannique.

La Provence
«Quelle est, pour moi, la principale injustice dans notre pays? C’est que celui qui travaille n’ait pas un véritable écart avec celui qui bénéficie des minima sociaux», a-t-il dit sur RMC et BFM TV. «Cette situation-là est pour moi le cancer de la société française.» Comme quoi le Dr Diafoirus a trouvé un emploi.

La Tribune
«Laurent Wauquiez veut limiter l’assistanat», et a évoqué «la possibilité que les allocataires assument des tâches de surveillance des sorties d’école, de nettoyage ou d’accueil de services publics». Et pourquoi pas à Pôle emploi tant qu’on y est?

Le Parisien
«Cela me paraît encore une fois, comme d’habitude avec ce gouvernement, désigner les chômeurs, ceux qui bénéficient du RSA comme les responsables, comme les coupables, comme les boucs émissaires de la crise, et ça c’est tout à fait insupportable», a estimé un député de l’opposition.

Le Figaro
«Le RSA, ce n’est pas de l’assistanat, c’est la société qui assure un moyen de survivre à des gens qui sont au bout de tout», a estimé une autre personnalité de l’opposition pour qui ces propos ont pour but «d’essayer de rameuter l’électorat d’extrême droite et de diviser notre peuple». La campagne électorale tend à creuser des sillons...

France-Soir
Les propos tenus par Laurent Wauquiez sont «démagogiques», a déclaré Nicole Maestracci, la présidente de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), ajoutant que «la réalité aussi c’est que Pôle emploi, qui devait accompagner les personnes bénéficiaires du RSA, a beaucoup de mal à le faire».

La Croix
«Il y a toujours l’idée qu’il y a des gens qui sont des fainéants, qui touchent une prestation sans rien faire et la réalité n’est pas celle-là», a jugé Nicole Maestracci. Pour elle, «le principal problème, c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas d’emplois pour un certain nombre de personnes très en difficulté». Emploi, vous avez dit emploi?

 

Le suicide d'un inspecteur du travail lié au "rythme effréné des réformes"

L'inspecteur du travail qui s'est suicidé mercredi dans des locaux du ministère du Travail a été conduit "à une impasse" par "le rythme effréné des réformes, qui broient les services de l'Etat et leurs agents", a estimé jeudi le syndicat auquel il appartenait.

Photographe : Jack Guez :: Un code du Travail photo : Jack Guez, AFP

 

L'inspecteur de 52 ans, marié et père de deux enfants, s'est jeté dans la cage d'escalier de la direction de l'administration générale et de la modernisation des services (DAGEMO), qui regroupe les services du ministère chargés du travail à Paris. Il était secrétaire national du SNUTEFE-FSU, syndicat qui regroupe des agents chargés du travail, de la formation et de l'emploi, et qui dispose d'un local à la DAGEMO.
"Le rythme effréné des réformes, qui broient les services de l'Etat et leurs agents et détruisent les valeurs du service public, et l'incessant simulacre de dialogue social auront conduit (l'inspecteur) à l'épuisement et à une impasse", a écrit le syndicat dans un communiqué.
"La dureté des relations sociales au sein de ce ministère - suprême paradoxe! - ainsi que celle des relations intersyndicales l'affectaient profondément", a ajouté l'organisation.
Pour Lise Rueflin, membre de son syndicat, "le fait qu'(il) soit parti dans les locaux mêmes du ministère, c'est loin d'être anodin".
Le SNUTEFE-FSU souligne que "ce geste intervient dans un contexte où le rouleau compresseur de la RGPP déstabilise les individus et les missions du ministère du Travail".
Vaste programme de réorganisations et d'économies de l'Etat, la Révision générale des politiques publiques (RGPP) a été lancée en 2007 pour réduire les dépenses. Elle prévoit notamment le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Mardi, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, avait accusé la RGPP d'être à l'origine d'un mal-être des fonctionnaires, affirmant qu'elle "se traduit aussi par des morts", et appelant à son arrêt.
Selon FO, les suicides de fonctionnaires ont augmenté de 5 à 6% ces dernières années avec de plus en plus de passages à l'acte sur les lieux de travail. M. Mailly avait réclamé que le "ministère sorte les statistiques sur le suicide au travail", pour l'heure inexistantes. "Peut-être se rendront-ils compte que la RGPP tue", avait-il ajouté.
Pour Jean-Michel Nathanson (Solidaires), "le mal être au travail est vraiment quelque chose qui s'intensifie dans la fonction publique", notamment en raison d'une "pression de plus en plus accrue sur les personnels" ou de "la dégradation des conditions de travail avec les suppressions de poste".
"De plus en plus, on nous fait remonter un mal être au travail avec des choses poussées à l'extrême comme des suicides", a-t-il indiqué à l'AFP. "Donc, oui on peut le dire, la RGPP tue", a-t-il ajouté.
Bernadette Groison (FSU), interrogée jeudi par le Parisien, affirme elle aussi qu'"on est confronté à de plus en plus de catastrophes individuelles de ce type".
"Les fonctionnaires entrent dans la fonction publique parce qu'ils croient au service public, en la laïcité ou l'égalité. Le problème, c'est qu'on ne leur demande pas de croire en des valeurs mais d'obtenir des résultats et faire du chiffre", déplore-t-elle.

AFP.

Nos pensée à notre camarde syndicaliste Luc Beal-Rainaldy qui s'est suicidé

J'ai appris avec une immense émotion la mort de Luc Beal-Rainaldy, qui vit à Fontenay sous Bois... et dont l'enterrement a lieu vendredi à 16 heures...
 
Le suicide de cet inspecteur du travail, dans les locaux même du Ministère du Travail, a été pour moi un véritable choc.
 Mes pensées vont à sa famille, sa femme et ses enfants, à ses proches ainsi qu’à l’ensemble de ses collègues.
Je leur adresse mon plus sincère soutien et mes plus vives condoléances.

Fabienne Chiche
Déléguée syndicale FO

jeudi 5 mai 2011

Pétition en ligne pour l'abrogation du protocole pigistes !


A tous les journalistes

Le 24 mars dernier, la Cour d’appel de Paris a confirmé le caractère illicite de plusieurs dispositions du « protocole d’étape pigistes » du 7 novembre 2008, sans toutefois invalider la totalité du texte.

Par delà cette décision de justice, l’appréciation que le SGJ-FO porte sur ce texte n’a pas changé. Il demeure aux mains de nos employeurs une arme de destruction des droits des pigistes, de la loi Cressard et, partant, une menace pour la Convention collective et le statut des journalistes.

De plus, l’arrêté d'extension dont cet accord minoritaire a fait l’objet risque de favoriser grandement les visées des employeurs.

Ce texte qui a le culot de se présenter comme un texte de protection des pigistes n’a qu’un unique but, celui d'aggraver la situation des plus précaires d'entre nous, pour remettre en cause :
  • le maintien conventionnel de salaire en cas de maladie, maternité, accident du travail
  • le paiement annuel, conformément à la convention collective, des congés payés et du 13e mois en sus du montant de la pige
  • le paiement de l'ancienneté dans l'entreprise et dans la profession qui doit s’ajouter au salaire de base conformément  à la convention collective.
  • le droit de voter et se présenter aux élections professionnelles,
  • le droit à la formation professionnelle
  • l'inscription au registre unique du personnel

Ne laissons pas faire ! C’est un véritable basculement qui menace notre profession.

Avec le SGJ-FO, nous estimons
  • que cet arrêté ministériel d’extension doit être annulé,
  • que l’accord d’étape pigistes doit être abrogé.

Nous appelons à la réalisation de l'unité la plus large de la professionsur ces deux exigences.

Nous appelons l'ensemble des journalistes à contresigner cet appel pour préparer dans l'unité un rassemblement devant le ministère du Travail.

Nous appelons l’ensemble des journalistes à contresigner cet appel pour préparer dans l’unité un rassemblement devant le ministère du Travail.
Signature sur : http://defensedespigistes.hautetfor…

Rejoignez la section FO Prisma Presse





Adhésion Force Ouvrière Culture

QUE PEUT FO POUR VOUS?

Dans votre entreprise : Prisma Presse

FO est représenté partout en France (15000 implantations), dont à Prisma Presse.
Vous avez une difficulté, FO  intervient pour vous conseiller et vous aider individuellement ou collectivement.
Négociation ou conflit, FO met chaque fois son poids dans la balance.
Une seule ligne de conduite : vos droits doivent être reconnus et vos revendications entendues et défendues.

Dans votre secteur d’activité

FO est représenté dans toutes les professions, et pour Prisma Presse notre le SGJ FO siège aux négociations au Syndicat de la presse magazine (SPM), dont le Président de commission sociale est Philippe Pouzeratte, DRH de Prisma Presse. Chacune de vos revendications est donc défendue par des négociateurs du SGJ, notamment Fabienne Vadon-Chiche (Prisma Presse) .

Sur un plan général

FO a toujours participé, voire provoqué, toutes les grandes négociations sociales qui sont à l’origine de nombreuses avancées déterminantes : congés payés, retraites complémentaires, assurance chômage, formation professionnelle, etc.
Parfois certains reprochent à FO son intransigeance ; pourtant il n’y a pas à transiger, ni avec le patronat ni avec le gouvernement, sur l’amélioration du niveau de vie de tous ceux qui travaillent pour accroître la richesse du pays. Toutefois, en démocratie, on peut et on doit rechercher le compromis sans pour autant tomber dans la compromission, c’est le but de la libre négociation syndicat-patronat (contrat collectif) que FO préconise.

Je souhaite adhérer au Syndicat général des journalistes FO

NOM :.................................. PRÉNOM :...............................
ADRESSE...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................


A retourner au SGJ-FO, 131 rue Damrémont, 75018 Paris

Tél : 01.53.01.61.53 Fax : 01.53.01.61.54
email : journalistesfo@hotmail.fr


Section FO Prisma Presse
email: foprismapress@gmail.com

LA HALDE: CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE

Après la réduction conséquente du budget de la Halde proposée lors de la discussion du projet de la loi de finances pour 2011, la nomination de sa présidente, Jeannette Bougrab, au sein du nouveau gouvernement, fragilise l’avenir de la Halde en tant qu’autorité indépendante.

En effet, depuis le projet de loi adopté par le Sénat visant à englober les missions détenues par la Halde dans le périmètre de compétences du défenseur des droits, la Halde est menacée de disparition*.

FO est intervenue tant auprès des groupes parlementaires qu’auprès du Garde des Sceaux pour s’opposer à cette «absorption» qui constitue une régression dans la lutte contre les discriminations.

Un appel a été lancé par les membres du comité consultatif de la Halde soutenu par FO, qui a conduit à la constitution d’une coordination «SOS Halde».

Du fait de l’engagement de notre organisation dans la lutte contre les discriminations et pour l’égalité, nous vous invitons à signer la pétition en ligne.  

Pétition en ligne «SOS Halde» 

Voir communiqué  FO en date du 25 mai 2010.
 

UPS : LA LIBERTÉ SYNDICALE ET LE DROIT DE GRÈVE CONFORTÉS PAR L’INSPECTION DU TRAVAIL

La direction de l’entreprise américaine de messagerie voulait licencier pour «faute lourde» plusieurs salariés, dont les seuls torts étaient d’avoir participé à une grève et d’appartenir au syndicat FO.
À la suite d’une grève en février dernier sur l’un de ses sites à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), les dirigeants de l’entreprise américaine de messagerie UPS ont engagé plusieurs procédures de licenciements «pour faute lourde» envers des militants FO, dont le délégué syndical (voir nos articles des 2 et 8 mars 2011 et reportage dans FO Hebdo cette semaine). Bien Mal lui en a pris!

Alors que la grève du 16 au 18 février avait été suivie par la quasi-totalité du personnel entraînant de facto la paralysie de l’activité du site, la direction soutenait que ces salariés, au nombre de cinq, avaient chacun «volontairement et activement entravé la liberté de circulation des camions de livraisons» pour bloquer illégalement le travail dans l’entreprise. La ficelle était beaucoup trop grosse pour l’inspection du travail de Seine-Saint-Denis qui vient de tailler en pièce la demande d’autorisation de licenciements de deux salariés titulaires d’un mandat syndical et, à ce titre, protégés par le Code du travail.

Selon l’enquête contradictoire, les motifs avancés tant sur la forme que sur le fond ne tiennent pas un instant la route au regard de la réglementation. Il en est ainsi de la demande formulée à l’encontre du délégué syndical Ramzi Mannai à partir de constats d’huissier dans lesquels son nom ne figurait même pas. Pis, souligne l’inspection, un certain nombre d’«éléments font naître un doute quant aux conditions d’établissement desdits «constats d’huissier, aux faits reprochés et à leur imputabilité» au délégué syndical. Il en est de même pour un autre salarié, Jalil Melan, candidat FO aux élections des délégués du personnel. Et quand bien même, si les faits qui leur ont été reprochés avaient été établis, poursuit-elle, «ceux-ci ne seraient pas d’une gravité suffisante pour être constitutifs d’une faute lourde». En effet, elle juge que «la désorganisation de l’activité de l’entreprise (était) essentiellement due à la forte participation des chauffeurs-livreurs à la grève».

Considérant en outre que le lien entre l’activité syndicale de ces deux salariés et la demande d’autorisation de licenciements ne peut être écarté, l’inspection du travail a refusé purement et simplement les autorisations réclamées par UPS. Par conséquent, les deux militants FO doivent être réintégrés dans l’entreprise en mettant fin à leurs mises à pied conservatoire qui leur avait été notifiées le 22 février par le transporteur. L’inspection doit se pencher prochainement sur le cas d’un autre salarié protégé et syndiqué FO, lui aussi victime d’une procédure analogue.

«Ces décisions mettent un frein à la volonté des dirigeants d’UPS de bâillonner le syndicat FO qui représente près de 80% du personnel à La Courneuve, en s’en prenant au droit de grève et à la liberté syndicale», s’est félicité Ramzi Mannai. «Elles devraient faciliter, ajoute-t-il, la conclusion des procédures pour licenciement abusif engagées devant les Prud’hommes par deux autres salariés sans mandat mais également syndiqués à FO et qui ont été virés eux aussi dans la foulée de la grève de février sur la foi des mêmes artifices juridiques».
 

JOURNÉE MONDIALE SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL


Comme chaque année la confédération FO s’associe à la journée mondiale de commémoration des travailleurs morts et blessés au travail le 28 avril 2011 initiée par l’OIT (organisation internationale du travail).

Observée depuis 2003 par l’OIT, cette journée a son origine dans l’initiative syndicale internationale en 1996. La CISL (Confédération Internationale des syndicats libres), devenue en 2006 la CSI (Confédération syndicale internationale), inscrivait cette journée dans son action en faveur de la protection de la santé et de la sécurité au travail comme élément syndical central du développement durable.

Elle ne perd pas son actualité ni son urgence. L’OIT estime à 337 millions le nombre d’accidents du travail et à 2,3 millions le nombre de décès associés dans le monde par an, soit 6 300 morts chaque jour !

Aujourd’hui en France le nombre d’accidents du travail diminue globalement, tout comme le nombre de décès et d’incapacités permanentes. Une évolution positive mais l’effort ne doit pas être relâché car mourir au travail ne sera jamais acceptable.

En revanche, les maladies professionnelles sont en augmentation. Qu’elles concernent les affections péri-articulaires ou les cancers professionnels, ces augmentations montrent la nécessité d’une politique de fond, de précaution et de prévention, prenant en compte les agents chimiques et les postures de travail auxquels sont exposés les travailleurs.

Cette situation concerne tant le secteur privé que le secteur public.

FO tient également cette année à mettre l’accent sur les risques psychosociaux, conséquence d’une organisation du travail « homophage » prenant prétexte d’une concurrence accrue et soumettant les salariés aux contraintes d’une rentabilité financière immédiate.

Pour FO, la santé et la sécurité au travail doivent demeurer des thèmes au centre de tous les débats.

INÉGALITÉS ET PATRIMOINE: UN BILAN À PRENDRE EN COMPTE







Dans le contexte actuel d’un projet gouvernemental de réforme partielle de la fiscalité, le nouveau numéro de l’INSEE consacré aux revenus et au patrimoine des ménages fait le constat d’une aggravation des inégalités en France.

En dépit d’une légère élévation du niveau de vie médian et moyen des ménages, l’INSEE constate en effet une rupture de tendance dans l’évolution des inégalités en France sur une longue période (1998-2008).

Depuis 2004, les inégalités, relativement stables sur les années antérieures, augmentent sous l’effet d’une nette progression du niveau de vie des ménages aisés et particulièrement de celui des ménages les plus aisés. Ainsi l’institut observe un décrochage de ces ménages par rapport aux autres. Leurs revenus ont augmenté en quatre ans, de plus de 9,6% pour les 1% des plus aisés (à partir de 88.200 euros annuels de revenus, hors revenus exceptionnels type plus-values) et de presque 33% pour le dernier 0,01% des plus aisés (à partir de 732.300 euros de revenus annuels).

Parmi les principaux facteurs, celui des revenus du patrimoine qui sont particulièrement concentrés chez les plus aisés explique «la quasi-totalité de l’accroissement spécifique de leur niveau de vie».

Pour Force Ouvrière, cette situation doit être un des éléments de diagnostic préalable à l’ouverture d’une réforme fiscale, véritablement globale, permettant à la fois une meilleure répartition des richesses, de lutter plus efficacement contre les inégalités et remettant l’impôt sur le revenu au centre du dispositif.

C’est aussi un motif supplémentaire pour pousser dans le sens d’une augmentation générale des salaires, dans le privé comme dans le public, ainsi que d’une revalorisation significative du SMIC et des minimas sociaux.

Pour lutter contre les inégalités croissantes, les constats imposent des actes justes et redistributifs. 

dimanche 1 mai 2011

SIGNEZ LA PETITION DE DEFENSE PIGISTES

http://www.journalismes.info/photo/art/default/1146361-1474138.jpg?v=1289498265

Pétition pour l’abrogation du protocole pigistes

A tous les journalistes
Le 24 mars dernier, la Cour d’appel de Paris a confirmé le caractère illicite de plusieurs dispositions du « protocole d’étape pigistes » du 7 novembre 2008, sans toutefois invalider la totalité du texte.
Par delà cette décision de justice, l’appréciation que le SGJ-FO porte sur ce texte n’a pas changé. Il demeure aux mains de nos employeurs une arme de destruction des droits des pigistes, de la loi Cressard et, partant, une menace pour la Convention collective et le statut des journalistes.
De plus, l’arrêté d’extension dont cet accord minoritaire a fait l’objet risque de favoriser grandement les visées des employeurs.
Ce texte qui a le culot de se présenter comme un texte de protection des pigistes n’a qu’un unique but, celui d’aggraver la situation des plus précaires d’entre nous, pour remettre en cause :
- le maintien conventionnel de salaire en cas de maladie, maternité, accident du travail ;
- le paiement annuel, conformément à la convention collective, des congés payés et du 13e mois en sus du montant de la pige ;
- le paiement de l’ancienneté dans l’entreprise et dans la profession qui doit s’ajouter au salaire de base conformément à la convention collective ;
- le droit de voter et se présenter aux élections professionnelles ;
- le droit à la formation professionnelle ;
- l’inscription au registre unique du personnel.
Ne laissons pas faire ! C’est un véritable basculement qui menace notre profession.
Avec le SGJ-FO, nous estimons
- que cet arrêté ministériel d’extension doit être annulé,
- que l’accord d’étape pigistes doit être abrogé.

Nous appelons à la réalisation de l’unité la plus large de la profession sur ces deux exigences.
Nous appelons l’ensemble des journalistes à contresigner cet appel pour préparer dans l’unité un rassemblement devant le ministère du Travail.
Signature sur : http://defensedespigistes.hautetfor…