mercredi 30 novembre 2011

La Tribune et France Soir en danger : rassemblement devant l'assemblée nationale le 29/11




Une des déléguées du personnel SGJ FO prend la parole lors du rassemblement


                              
Le Syndicat général des journalistes FO a appellé à un rassemblement devant l’Assemblée nationale le 29 novembre à 11 heures afin de défendre l’indépendance des médias, le pluralisme de la presse, les emplois et titres menacés de disparition. 
Le SGJ FO affirme son soutien aux salariés de France Soir et de la Tribune dans leur lutte pour la survie de titres emblématiques de la presse française et contre ces plans de sauvegarde de l’emploi inadmissibles. 
Alexandre Pougachev, propriétaire de France Soir l'a placé sous procédure de sauvegarde judiciaire en août dernier, entend en effet supprimer la version papier du journal pour la remplacer par une version électronique, ce qui aboutira aux licenciements de 89 personnes sur les 114 aujourd’hui en poste.
Le journal doit être sauvé. Le SGJ FO réclame Aucun licenciements. Il en va du pluralisme de la presse. Ce n’est ni à la presse française ni à ses salariés de faire les frais de la mauvaise gestion financière du journal France-Soir par son propriétaire, qui a par ailleurs bénéficié de 5 millions d’aides publiques à la presse en 2010 et près de 10 millions d'euros en un peu moins de trois ans.
Le pluralisme est menacé. Le journal France-Soir est en danger, 89 emplois au siège, une imprimerie menacée de fermeture en région parisienne et autant d’emplois induits supprimés dans les imprimeries en province et dans la distribution.
Des millions d’aides ont été accordées au titre de la presse écrite. Aujourd’hui, à quoi cette aide a-t-elle servie ?
Dans ce champ comme dans d’autres, le contrôle de l’utilisation des fonds publics accordés aux entreprises est bien d’actualité.  

http://www.marianne2.fr/photo/art/imagette_16_9/940086-1115367.jpg?v=1318275773
  • LE MENSONGE LIQUIDE LA TRIBUNE sources l'Humanité
    Jeudi 24 novembre s’est tenu un Comité d’Entreprise ordinaire qui a vu son ordre du jour modifié à la dernière minute, la direction ayant une importante communication à faire en présence du mandataire judiciaire.
    Info’Com-CGT avait informé les salariés, depuis la mise en procédure de sauvegarde de l’entreprise en début d’année, qu’il ne fallait accorder aucun crédit à la direction actuelle. Mme Decamp, depuis sa nomination en juillet 2010, suite à l’abandon en rase campagne d’Alain Weill, n’a cessé de tenir des propos mensongers quant à l’arrivée imminente d’investisseurs. Mme Decamp, experte en discours culpabilisateur n’a cessé d’opposer le sacrifice des uns contre la survie des autres. Certains ont succombé au doux discours de relance, de développement et surtout de promotions internes. Nous avons vu une valse de rédacteurs en chef, rédacteurs en chef adjoint, certains partant avec une enveloppe bien garnie, d’autres se disputant le poste resté vacant.
    Même après l’annonce du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), en juin 2011, qui  voyait le départ de 17 salariés, en majorité des journalistes de l’édition, la direction a continué à proférer son discours démagogique.
    Mais pour quel avenir ? On voit aujourd’hui le véritable projet de Mme Decamp : le deuxième quotidien économique national est en redressement judiciaire à la recherche d’un éventuel repreneur. Tous les salariés du titre sont aujourd’hui sur la sellette ! Le destin des salariés de La Tribune n’est pas différent de celui des salariés de France-Soir.
    L’heure est grave et nécessite la mobilisation de toutes les rédactions. L’avenir de l’information ne peut se traduire par la mort d’un titre indépendant. L’engagement des pouvoirs publics et des politiques pour sauver une presse d’information en grande difficulté ne peut plus attendre.
    L’indépendance des rédactions, le pluralisme et l’avenir des journalistes sont menacés par des banquiers et des industriels qui comptent faire de l’information une valeur marchande ou la rentabilité devient l’unique critère.
    Entre fatalité et solidarité, Info’Com-CGT et le SGJ FO ont choisi. Face à la politique menée par les éditeurs, tous les salariés doivent agir pour tracer un autre avenir pour la presse. La convergence de nos intérêts communs est plus forte que nos différences.
    Mobilisons-nous, le temps est compté.

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