Une des déléguées du personnel SGJ FO prend la parole lors du rassemblement
Le Syndicat général
des journalistes FO a appellé à un rassemblement devant l’Assemblée
nationale le 29 novembre à 11 heures afin de défendre l’indépendance
des médias, le pluralisme de la presse, les emplois et titres menacés
de disparition.
Le SGJ FO affirme son soutien
aux salariés de France Soir et de la Tribune dans leur lutte pour la survie de titres
emblématiques de la presse française et contre ces plans de sauvegarde de l’emploi
inadmissibles.
Alexandre Pougachev, propriétaire
de France Soir l'a placé sous procédure de sauvegarde judiciaire en août
dernier, entend en effet supprimer la version papier du journal pour
la remplacer par une version électronique, ce qui aboutira aux licenciements
de 89 personnes sur les 114 aujourd’hui en poste.
Le journal doit être sauvé. Le SGJ FO réclame Aucun licenciements. Il en
va du pluralisme de la presse. Ce n’est ni à la presse française
ni à ses salariés de faire les frais de la mauvaise gestion financière
du journal France-Soir par son propriétaire, qui a par ailleurs
bénéficié de 5 millions d’aides publiques à la presse en
2010 et près de 10 millions d'euros en un peu moins de trois ans.
Le pluralisme est menacé. Le journal
France-Soir est en danger, 89 emplois au siège, une imprimerie
menacée de fermeture en région parisienne et autant d’emplois induits
supprimés dans les imprimeries en province et dans la distribution.
Des millions d’aides ont été accordées
au titre de la presse écrite. Aujourd’hui, à quoi cette aide a-t-elle
servie ?
Dans ce champ comme dans d’autres,
le contrôle de l’utilisation des fonds publics accordés aux entreprises
est bien d’actualité.
LE MENSONGE LIQUIDE LA TRIBUNE sources l'Humanité
Jeudi 24 novembre s’est tenu un Comité d’Entreprise ordinaire qui a vu son ordre du jour modifié à la dernière minute, la direction ayant une importante communication à faire en présence du mandataire judiciaire.
Jeudi 24 novembre s’est tenu un Comité d’Entreprise ordinaire qui a vu son ordre du jour modifié à la dernière minute, la direction ayant une importante communication à faire en présence du mandataire judiciaire.
Info’Com-CGT avait informé les salariés, depuis la mise en procédure
de sauvegarde de l’entreprise en début d’année, qu’il ne fallait
accorder aucun crédit à la direction actuelle. Mme Decamp, depuis sa
nomination en juillet 2010, suite à l’abandon en rase campagne d’Alain
Weill, n’a cessé de tenir des propos mensongers quant à l’arrivée
imminente d’investisseurs. Mme Decamp, experte en discours
culpabilisateur n’a cessé d’opposer le sacrifice des uns contre la
survie des autres. Certains ont succombé au doux discours de relance, de
développement et surtout de promotions internes. Nous avons vu une
valse de rédacteurs en chef, rédacteurs en chef adjoint, certains
partant avec une enveloppe bien garnie, d’autres se disputant le poste
resté vacant.
Même après l’annonce du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), en juin
2011, qui voyait le départ de 17 salariés, en majorité des
journalistes de l’édition, la direction a continué à proférer son
discours démagogique.
Mais pour quel avenir ? On voit aujourd’hui le véritable projet de
Mme Decamp : le deuxième quotidien économique national est en
redressement judiciaire à la recherche d’un éventuel repreneur. Tous les
salariés du titre sont aujourd’hui sur la sellette ! Le destin des
salariés de La Tribune n’est pas différent de celui des salariés de
France-Soir.
L’heure est grave et nécessite la mobilisation de toutes les
rédactions. L’avenir de l’information ne peut se traduire par la mort
d’un titre indépendant. L’engagement des pouvoirs publics et des
politiques pour sauver une presse d’information en grande difficulté ne
peut plus attendre.
L’indépendance des rédactions, le pluralisme et l’avenir des journalistes sont menacés par des banquiers et des industriels qui comptent faire de l’information une valeur marchande ou la rentabilité devient l’unique critère.
L’indépendance des rédactions, le pluralisme et l’avenir des journalistes sont menacés par des banquiers et des industriels qui comptent faire de l’information une valeur marchande ou la rentabilité devient l’unique critère.
Entre fatalité et solidarité, Info’Com-CGT et le SGJ FO ont choisi. Face à la
politique menée par les éditeurs, tous les salariés doivent agir pour
tracer un autre avenir pour la presse. La convergence de nos intérêts
communs est plus forte que nos différences.
Mobilisons-nous, le temps est compté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire