Des journaux sacrifiés, nos emplois menacés, nos droits bafoués…
Quand la presse et les journalistes sont attaqués, la démocratie l’est aussi !
ORGANISONS LA RIPOSTE UNIE DE LA PROFESSION
Pas un jour, pas une semaine sans qu’un titre vienne s’ajouter à l’interminable liste des rédactions frappées par les suppressions d’emplois : Le Parisien, 51 postes ; France-Soir, 89 ; La Tribune, 17 ; Midi-Libre, L’Indépendant, Centre-Presse, 158 au total ; RFI, 126 ; l’Expansion, 20…
Des titres, jadis prestigieux, comme La Tribune et France-Soir, sont menacés de disparition sous leur forme papier. Quelles que soient les formes de presse, les rédactions se vident au rythme des « réorganisations », des « plans d’adaptation », de la concentration des titres.
On nous dit que c’est la faute à la crise : fuite du lectorat, développement du numérique, multiplicité des supports, immédiateté de l’information, émergence d’un nouveau modèle économique de la presse…
Ne faut-il pas y voir plutôt le fruit des politiques strictement financières et des errements spéculatifs des grands groupes qui contrôlent les medias, au bénéfice quasi exclusif des actionnaires ?
Ne faut-il pas y voir le prétexte à une détérioration sans précédent des conditions de travail des journalistes, soumis comme jamais aux impératifs de la productivité, devenus polyvalents, déqualifiés, déclassés, précarisés ?
Partout, les employeurs tentent d’introduire des dispositions dérogatoires à la convention collective, seule garante des droits sociaux des journalistes, de leur indépendance et de leur statut.
Les journalistes pigistes sont comme d’habitude les premiers visés. Avec le protocole d’étape de 2008 on entend leur refuser le droit au maintien du salaire en cas de maladie, maternité ou accident du travail, le paiement annuel des congés payés et du 13e mois en sus de la pige, le paiement de l’ancienneté entreprise qui s’ajoute au salaire de base, le droit à la formation professionnelle… Si nous laissons faire, c’est toute la profession qui pourrait demain se voir refuser ces droits.
Dans l’audiovisuel public, des « accords d’entreprise » viennent remplacer les anciens avenants à la convention collective, avec à la clé le recul des droits des salariés. Dans les rédactions fleurissent de pseudo « chartes déontologiques », appelées en fait à se substituer à notre convention collective. Les nouvelles technologies sont prétextes à l’apparition de nouvelles fonctions, qui ne servent souvent qu’à installer des journalistes en marge du statut de journaliste professionnel et instaurer une polyvalence généralisée.
Face à cette situation, le Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière lance un appel solennel à la profession.
Une démocratie digne de ce nom a besoin d’une presse libre, indépendante, pluraliste. Mettre en péril l’existence des journaux, c’est mettre en cause le droit à l’information et le pluralisme. Une presse libre et pluraliste n’est possible qu’avec des journalistes indépendants dont le travail n’est pas soumis à la course à l’audience ou aux recettes publicitaires, à la réduction des coûts et des effectifs, aux stratégies des groupes et de leurs actionnaires. Les journalistes doivent aussi bénéficier d’un salaire conventionnel garanti, d’un statut et de droits collectifs leur permettant d’exercer leur métier en dehors de toute pression politique ou économique.
Si nous laissons faire, c’est un véritable basculement de société qui se prépare. A l’image des mouvements qui se sont multipliés ces derniers mois, y compris par la grève dans de nombreuses rédactions (Nice-Matin, La Tribune, le Midi-Libre, L’Indépendant, Prisma, AFP, Le Parisien, France-Soir, RFI…), la résistance est possible. Elle est nécessaire
Le SGJ-FO vous appelle à organiser, partout avec lui, le combat uni pour la défense de nos droits :
Pas touche à notre convention collective,
Pas une seule suppression d’emploi, remplacement de tous les partants,
Abrogation du protocole d’étape pigistes,
Non à la précarité et à la déqualification.
Quand la presse et les journalistes sont attaqués, la démocratie l’est aussi !
ORGANISONS LA RIPOSTE UNIE DE LA PROFESSION
Pas un jour, pas une semaine sans qu’un titre vienne s’ajouter à l’interminable liste des rédactions frappées par les suppressions d’emplois : Le Parisien, 51 postes ; France-Soir, 89 ; La Tribune, 17 ; Midi-Libre, L’Indépendant, Centre-Presse, 158 au total ; RFI, 126 ; l’Expansion, 20…
Des titres, jadis prestigieux, comme La Tribune et France-Soir, sont menacés de disparition sous leur forme papier. Quelles que soient les formes de presse, les rédactions se vident au rythme des « réorganisations », des « plans d’adaptation », de la concentration des titres.
On nous dit que c’est la faute à la crise : fuite du lectorat, développement du numérique, multiplicité des supports, immédiateté de l’information, émergence d’un nouveau modèle économique de la presse…
Ne faut-il pas y voir plutôt le fruit des politiques strictement financières et des errements spéculatifs des grands groupes qui contrôlent les medias, au bénéfice quasi exclusif des actionnaires ?
Ne faut-il pas y voir le prétexte à une détérioration sans précédent des conditions de travail des journalistes, soumis comme jamais aux impératifs de la productivité, devenus polyvalents, déqualifiés, déclassés, précarisés ?
Partout, les employeurs tentent d’introduire des dispositions dérogatoires à la convention collective, seule garante des droits sociaux des journalistes, de leur indépendance et de leur statut.
Les journalistes pigistes sont comme d’habitude les premiers visés. Avec le protocole d’étape de 2008 on entend leur refuser le droit au maintien du salaire en cas de maladie, maternité ou accident du travail, le paiement annuel des congés payés et du 13e mois en sus de la pige, le paiement de l’ancienneté entreprise qui s’ajoute au salaire de base, le droit à la formation professionnelle… Si nous laissons faire, c’est toute la profession qui pourrait demain se voir refuser ces droits.
Dans l’audiovisuel public, des « accords d’entreprise » viennent remplacer les anciens avenants à la convention collective, avec à la clé le recul des droits des salariés. Dans les rédactions fleurissent de pseudo « chartes déontologiques », appelées en fait à se substituer à notre convention collective. Les nouvelles technologies sont prétextes à l’apparition de nouvelles fonctions, qui ne servent souvent qu’à installer des journalistes en marge du statut de journaliste professionnel et instaurer une polyvalence généralisée.
Face à cette situation, le Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière lance un appel solennel à la profession.
Une démocratie digne de ce nom a besoin d’une presse libre, indépendante, pluraliste. Mettre en péril l’existence des journaux, c’est mettre en cause le droit à l’information et le pluralisme. Une presse libre et pluraliste n’est possible qu’avec des journalistes indépendants dont le travail n’est pas soumis à la course à l’audience ou aux recettes publicitaires, à la réduction des coûts et des effectifs, aux stratégies des groupes et de leurs actionnaires. Les journalistes doivent aussi bénéficier d’un salaire conventionnel garanti, d’un statut et de droits collectifs leur permettant d’exercer leur métier en dehors de toute pression politique ou économique.
Si nous laissons faire, c’est un véritable basculement de société qui se prépare. A l’image des mouvements qui se sont multipliés ces derniers mois, y compris par la grève dans de nombreuses rédactions (Nice-Matin, La Tribune, le Midi-Libre, L’Indépendant, Prisma, AFP, Le Parisien, France-Soir, RFI…), la résistance est possible. Elle est nécessaire
Le SGJ-FO vous appelle à organiser, partout avec lui, le combat uni pour la défense de nos droits :
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