lundi 7 mars 2011

Grève à Prisma Presse

Précarité: les mouvements se multiplient dans la presse magazine


Photo salariés.
Photo salariés.
LUNDI 7 MARS
Lundi matin, selon Fabienne Chiche (SGJ-FO), il y avait 300 grévistes à Prisma presse avec quelques rédactions en pointe (70% de grévistes chez Femme actuelle, presque toute la rédaction chez TV grandes chaînes...). A la suite de l'assemblée générale de 10 heures, la direction a reçu les représentants du personnel, semblant vouloir rester ferme sur l'uniformisation des statuts dans les différentes rédactions ou sur la prime de déménagement.

© Photo salariés
A 17 heures, la direction a présenté ses propositions, disant vouloir éviter un «pourrissement du conflit»:
  • à compter du 1er mars, il ne doit pas rester de salaires inférieurs à 2.000 euros bruts (environ 1.600 euros nets);
  • parmi les 57 salariés qui n'ont obtenu aucune augmentation lors des cinq dernières années, les 30 plus petits salaires obtiendront une augmentation individuelle de 100 euros bruts;
  • sur le chapitre des augmentations générales, et bien que le directeur général, Pierre Riandet, s'y dise opposé par principe, une première augmentation de 53 euros bruts est acquise, doublée d'une seconde du même montant à la fin de l'année, si le chiffre d'affaire du groupe augmente plus vite que l'inflation;
  • une commission égalité hommes-femmes est prévue.
  • en revanche, tout plan de résorption de la précarité est exclu (les titularisations seront décidées au cas par cas);
  • la prime d'ancienneté est rejetée pour «ne pas créer de précédent» dans la branche magazine;
  • l'augmentation de 10% des piges n'est pas non plus accepté.

© Photo salariés
Les négociateurs salariés ont présenté ces propositions à environ 250 personnes présente à la sortie de la réunion, qui, de source syndicale, semblaient plutôt ne pas s'en satisfaire. Il n'y a cependant pas eu de vote, celui-ci étant prévu en assemblée générale, prévue le mardi matin à 10 heures.


VENDREDI 4 MARS
La direction de Prisma Presse a accepté de recevoir lundi 7 mars les syndicats pour négocier des augmentations de salaire et la titularisation des contrats précaires.
200 salariés de Prisma Presse (contre 280 la veille) ont reconduit la grève vendredi. Pour Emmanuel Vire, délégué syndical SNJ-CGT, cela ne constitue pas un affaiblissement de la mobilisation (environ un tiers de l'effectif) étant donné que l'effectif présent le vendredi est plus faible que le jeudi. Une assemblée générale est maintenue lundi matin à 10 heures, occasion pour les grévistes de se compter et d'établir le rapport de force avec la direction.
Dans une déclaration à La Correspondance de la presse, le DRH du groupe, Philippe Pouzeratte, a indiqué que la direction attendait de voir si ce mouvement de grève était suivi avant de décider de la suite.

JEUDI 3 MARS

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