Depuis mardi, une centaine de salariés du
pôle TV du groupe Prisma Presse se sont mis en grève. En cause, le
projet de cession à Lagardère de Prisma TV, un service d’une quarantaine
de journalistes qui rédigent les grilles de programmes pour trois
titres du groupe, Télé Loisirs,Télé 2 Semaines et TV Grandes Chaînes. Un pôle très important : «Il assure la moitié de la marge nette de tout le groupe», précise un syndicaliste. «Les
salariés reprochent à la direction le sabordage des titres et le refus
d’investir dans des projets d’avenir malgré les quelque 30 millions
d’euros de bénéfices dégagés chaque année», dénonce un communiqué de l’intersyndicale CGT-SNJ-FO, qui veut «souligner le climat délétère qui règne au sein du groupe». La grève surprise de mardi soir a empêché la parution d’une partie des programmes de Télé 2 Semaines. Et la sortie de TV Grandes Chaînes, dont le bouclage se fait le jeudi soir, est fortement compromise.
12 janvier 2012 |
Les lecteurs de Télé Loisirs n'auront pas leur double page de programme des soirées de la semaine suivante et ceux de Télé 2 Semaines et TV Grandes chaînes
risquent de se voir privés de « quinzomadaire ». Car des salariés du
PTV, la branche du groupe de presse magazine Prisma Presse qui élabore
les grilles de programme, sont en grève, depuis mardi 10 janvier. En
cause, le projet de la direction du groupe de céder – pas de vendre : de
transférer – l'activité et ses 43 salariés en CDI à son concurrent
direct, Plurimédia, qui fait le même travail pour le groupe Lagardère (Télé 7 jours, notamment).
Aux termes du contrat, Plurimédia fournirait désormais les grilles de programmes à Prisma pendant cinq ans, contre 15 millions d'euros, alors qu'elle évalue la charge financière de PTV à 4 millions par an. Le gain escompté est donc d'un million d'euros par an en moyenne, plus le fait de ne pas avoir à investir 1 à 2 millions d'euros supplémentaires pour moderniser le service afin de lui permettre de fournir des programmes sur Internet.
Sauf que la Prisma TV réalise la moitié de la marge bénéficiaire de Prisma Presse (l'autre étant la branche presse féminine avec principalement Femme actuelle). Sauf que Plurimédia dispose déjà des moyens, du personnel et des compétences pour fournir des programmes pour le papier et pour le Web. Sauf que, souligne le SNJ-CGT, Prisma TV est le bastion syndical du groupe et qu'un transfert de PTV à la concurrence priverait le syndicat de toute sa jeune garde. Ce n'est, à l'évidence, pas la raison du transfert, mais c'est un bénéfice collatéral.

Aux termes du contrat, Plurimédia fournirait désormais les grilles de programmes à Prisma pendant cinq ans, contre 15 millions d'euros, alors qu'elle évalue la charge financière de PTV à 4 millions par an. Le gain escompté est donc d'un million d'euros par an en moyenne, plus le fait de ne pas avoir à investir 1 à 2 millions d'euros supplémentaires pour moderniser le service afin de lui permettre de fournir des programmes sur Internet.
Sauf que la Prisma TV réalise la moitié de la marge bénéficiaire de Prisma Presse (l'autre étant la branche presse féminine avec principalement Femme actuelle). Sauf que Plurimédia dispose déjà des moyens, du personnel et des compétences pour fournir des programmes pour le papier et pour le Web. Sauf que, souligne le SNJ-CGT, Prisma TV est le bastion syndical du groupe et qu'un transfert de PTV à la concurrence priverait le syndicat de toute sa jeune garde. Ce n'est, à l'évidence, pas la raison du transfert, mais c'est un bénéfice collatéral.
Grève à TV de Prisma Presse à cause d'un projet de transfert vers Lagardère
© AFP - Dylan Calves
Des salariés du pôle TV de Prisma Presse
sont en grève depuis mardi, contestant un projet de transfert de la
réalisation des grilles des programmes de Télé Loisirs, Télé 2 Semaines
et TV Grandes chaînes à Plurimédia (Lagardère), a indiqué mercredi le
syndicat SNJ-CGT.
Prisma Presse avait annoncé début décembre
étudier le transfert à Plurimédia du service qui réalise les grilles de
ses trois magazines TV, comportant 43 salariés en CDI.
"La direction explique que ce transfert
lui permettrait d'économiser un million d'euros par an", a souligé
Emmanuel Vire, secrétaire général du SNJ-CGT.
Le contrat avec Plurimédia prévoit que la
filiale de Lagardère fournira les grilles de programmes aux trois
magazines de Prisma Presse moyennant trois millions d'euros par an. Le
service de Prisma Presse en charge de la réalisation des grilles coûte
quatre millions d'euros par an, a ajouté M. Vire.
"Nous ne comprenons pas pourquoi Prisma
veut transférer les 43 salariés, leur savoir-faire, à notre principal
concurrent", a ajouté M. Vire.
La grève a été suivie mercredi par une
centaine de salariés de Télé 2 Semaines et TV Grandes chaînes. Ceux de
Télé Loisirs n'ont pas suivi le mouvement.
"Les salariés reprochent à la direction le
sabordage des titres et le refus d'investir dans des projets d'avenir
malgré les quelques 30 millions d'euros de bénéfices dégagés chaque
année et une capacité d'autofinancement de 35 millions d'euros", écrit
le syndicat dans un communiqué.
Interrogée par l'AFP, la directrice de la
communication de Prisma Presse, Véronique El Baze, a indiqué qu'"il n'y a
pas de sabordage des titres" et que le groupe "ne fait que ça, investir
dans les projets d'avenir".
Mais, a-t-elle ajouté, "pour nous,
aujourd'hui, l'outil qui permet de faire les grilles de programmes
numériques est totalement obsolète, et c'est plus intelligent et plus
intéressant de faire faire ça par un spécialiste".
"Il n'y a pas d'autres projets d'externalisation prévus", a-t-elle poursuivi.
Elle a en outre réfuté qu'une centaine de
salariés soient en grève, estimant que "c'est environ 30% du pôle TV"
qui est concerné. "La sortie des titres n'est pas compromise".
Le pôle TV compte au total 130 personnes, dont les 43 du service réalisant les grilles.
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