dimanche 10 avril 2011

Quand la gestion du personnel devient le service des Ressources inhumaines

Après la mort de son fils, il est menacé de licenciement pour « baisse de motivation »

De plus en plus de service de ressources humaines, confrontés aux politiques de pure rentabilité, appliquent des méthodes sans nom du point de vue humain.  
Chez les journalistes, et parmi les pigistes, confrontés à la précarité et au mépris des directions des ressources in (humaines), certains dossiers sont très lourds...
Pigistes gravement malades privés de revenu du jour au lendemain, congés maternité non payés...
"Le syndicat général des journalistes FO se bat inconditionnellement pour que les droits des pigistes soient respectés d'autant qu'avec le protocole d'étape, ces droits sont mis en danger, avec l'aval du gouvernement, prétextant de mesures qui sont en fait totalement illusoires... A Prisma Presse la section FO et l'intersyndicale SNJ-CGT et SNJ, se mobilise dès qu'un pigiste voit ses droits bafoués et si il faut saisir la justice, il n'y a aucun problème, les patrons ne sont pas au-dessus des lois..." déclare, Fabienne Chiche, déléguée syndicale FO-Prisma Presse.

Quatre jours après le décès de son fils, son employeur veut le licencier pour baisse de motivation
Son fils Théo est décédé d’une tumeur au cerveau le 9 janvier. Une terrible épreuve pour Cyril Fournier, un Picard originaire de Méru, dans l’Oise. Quatre jours plus tard, alors qu’il espérait vivre son deuil, ce père de famille reçoit de son employeur « une convocation à un entretien en vue d’une rupture conventionnelle », rapporte Le Courrier Picard.
Alors qu’il avait depuis le début prévenu son employeur de la situation critique de son fils, Cyril Fournier se voit reprocher « une baisse de motivation entre novembre et décembre ». L’état de son enfant s’est en effet aggravé durant cette période, obligeant son père à être présent à l’hôpital.
« C’est lamentable » fait-il savoir au Courrier Picard. « Dans ce moment douloureux, aucun soutien ne m’a été apporté. Mon directeur n’a toujours pas daigné m’adresser une parole. On n’a pas le droit de se comporter de cette façon, c’est inhumain ». Le 28 janvier, il était convoqué à Paris, à la maison mère de son entreprise, Samsic.
Une visite médicale lui permet de reprendre le travail le 3 février. Mais il est à nouveau en arrêt maladie.
La direction et le service des ressources humaines n’ont daigné répondre à ses appels. Mais il peut compter sur le soutien de l’inspection du travail de Rennes.
Sudouest.fr

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